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Vous avez participé au court-métrage Kasteel. Que pouvez-vous nous en dire ?
"Kasteel" est un court-métrage qui explore la dynamique entre trois personnages. Il y a une pointe de mystère sur leur identité et sans aucun doute une attraction sexuelle entre eux. Les coïncidences et les tromperies conduisent à des conséquences irréversibles. Ce qui rend ce film unique, c’est son lieu de tournage. Irina Du Plessis, qui a écrit, réalisé et produit ce court-métrage, a obtenu la permission de la commune de Beersel pour filmer certaines scènes dans son château. D’où le titre du film Kasteel, qui signifie château.
Le château de Beersel est un château médiéval situé à Beersel, dans le Brabant flamand, en Belgique. Construit à l’origine en 1300, il a été gravement détruit à deux reprises et restauré en profondeur en 1491 et 1617. Sa condition actuelle est le fruit d’une importante restauration entre 1928 et 1939. Ce qui le distingue, ce sont ses trois grandes tours. Aujourd’hui, il est ouvert au public et est considéré comme l’un des châteaux les mieux préservés de Belgique. Dans ce film, deux des personnages principaux, dont moi-même, jouent des scènes dans ce château, y compris dans l’une des tours, une expérience vraiment unique.
Vous suivez également un cours d’art dramatique basé sur la technique Chubbuck avec Adam Davenport. Comment cette méthode améliore-t-elle le jeu d’acteur ?
Je suis en fait deux cours avec Adam. L’un sur l’aspect commercial du métier d’acteur, qui est évidemment aussi important que le jeu lui-même, et l’autre sur la technique Chubbuck avancée. Cette technique aide à rendre les performances plus organiques et authentiques, jamais artificielles. Elle pousse à réfléchir à l’effet que votre personnage veut avoir sur les autres personnages et à construire vos objectifs de scène autour de cela.
L’un des aspects fascinants de cette technique est qu’elle permet de relier ce que traverse votre personnage à une situation de votre propre vie qui aurait généré des émotions similaires. Cela ne signifie pas nécessairement que la situation doit être identique, mais que la charge émotionnelle doit l’être. Cette méthode m’a ouvert les yeux sur la profondeur que l’on peut atteindre dans la construction d’un personnage. Adam est un coach extraordinaire, capable de détecter instinctivement les points faibles d’une performance et de donner des conseils très précis pour les améliorer. Ces cours sont vraiment indispensables !
Vous avez récemment terminé un cours d’anglais. Comment voyez-vous l’avenir de l’interprétation audiovisuelle, de plus en plus en anglais ?
J’ai récemment terminé mes cours d’anglais britannique, mais comme le dit mon professeur, Ruben Francq : "On ne cesse jamais de s’exercer." Il est essentiel de développer une mémoire musculaire pour cet accent, afin qu’il devienne une seconde nature dès que vous commencez à parler anglais. C’est pourquoi je m’entraîne quotidiennement, souvent en conduisant, pour maintenir et approfondir cette habitude.
J’ai d’ailleurs décroché mon premier petit rôle en anglais dans une série britannique, preuve que ces leçons portent leurs fruits. De plus, je remarque que de nombreuses productions anglaises et américaines sont tournées ici, en Europe. Cela ouvre de nouvelles opportunités pour les acteurs européens capables de livrer des performances dans un anglais ou un accent américain quasi natifs. Pour les sociétés de production, c’est une solution plus économique que d’engager des acteurs non-européens et de gérer leurs déplacements et visas. Le marché audiovisuel anglophone reste l’un des plus importants, et son implantation croissante en Europe est une chance pour les acteurs basés ici.
Vous interprétez le rôle d’Agnes dans la série télévisée Dertigers. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre personnage ?
Agnes est une mère célibataire de deux fils qui subvient à ses besoins en travaillant comme femme de ménage dans une école locale. Elle entame une liaison avec le directeur de l’école, en instance de divorce, ce qui rend leur relation secrète au début.
Mais, à mesure que leur histoire devient sérieuse et publique, elle essaie de trouver sa place dans cette nouvelle famille et fait de gros efforts pour s’intégrer et gagner la confiance des filles de son compagnon. ---
La série en est maintenant à sa quatrième saison. Selon vous, quelle est la clé de son succès ?
En réalité, il y a eu quatre saisons avec l’ancien casting et déjà deux saisons diffusées avec le nouveau (dont je fais partie), tandis que la troisième est actuellement en post-production. On peut donc dire que la série est un véritable succès !
Je pense que cela tient au fait qu’elle parle de personnes ordinaires, confrontées à des situations dans lesquelles le public peut se reconnaître, mais qui sont toujours un peu plus intenses, douloureuses ou hilarantes que dans la réalité. On s’identifie aux personnages, on les soutient, on les juge ou on éprouve de l’empathie pour eux, comme si l’on ressentait réellement ce qu’ils traversent. Et bien sûr, il y a une bonne dose d’humour, ce qui contribue largement à son attrait !
Comment s’est passée votre collaboration avec les autres acteurs sur le plateau ?
C’était tout simplement fantastique ! Les personnages principaux forment un groupe d’amis, et être sur le plateau, c’était comme être parmi des amis. Nous avons passé beaucoup de bons moments, même si le planning de tournage était parfois très serré. Tout le monde aimait être là. Je vais certainement rester en contact avec plusieurs des personnes formidables que j’ai rencontrées sur ce tournage.
Vous avez également joué dans le court-métrage Just Sophie – Mag ik nog even. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce film raconte l’histoire d’une mère, une femme active et débordée, qui doit lutter contre le courant ces dernières années. Son corps et son esprit sont utilisés comme punching-balls par divers agresseurs. Une force primitive la pousse à prendre des décisions radicales pour protéger son enfant.
Je pense que tous les parents peuvent comprendre ce besoin viscéral de protéger leurs enfants des côtés sombres de la vie. Dans ce film, on voit une mère confrontée à une situation extrême qui doit prendre des mesures tout aussi extrêmes pour protéger sa fille. Nous avons récemment remporté un prix à Amsterdam pour le Meilleur Film Européen, une immense fierté pour toute l’équipe, cast et crew inclus.
Comment abordez-vous votre métier d’actrice ?
J’ai suivi des formations d’actrice basées sur les méthodes Method et Meisner, mais récemment, j’ai commencé à étudier la technique Chubbuck avec Adam Davenport."
Cette technique, que j’ai utilisée pour la première fois pleinement dans le court-métrage Just Sophie, m’a immédiatement séduite. Toutes les techniques d’acteur ne conviennent pas à tout le monde, car c’est un choix très personnel. Chaque acteur doit explorer ce qui fonctionne pour lui ou elle. La méthode Chubbuck me donne des outils pour incarner de manière authentique des situations et des personnages qui me semblent éloignés.
Parfois, un scénario "parle" immédiatement et les impulsions de jeu viennent naturellement. Mais dans Just Sophie, certaines scènes étaient, heureusement, très éloignées de mon expérience personnelle. Grâce à cette technique, j’ai pu construire le personnage principal, Sophie, de manière sincère et crédible.
Annick Van Couwenberghe a multiplié les projets ces dernières années. Elle a joué dans des séries à succès comme Vloglab #Stories et Billie vs. Benjamin. Plus récemment, elle est apparue dans des épisodes de Move On (dont de nouveaux épisodes arriveront bientôt sur VTMgo) et dans la série Dertigers, diffusée sur VRT1 et VRTMAX. Cette dernière a enregistré des millions de vues en ligne, confirmant son immense popularité.
Dans le court-métrage Mag ik nog even, Annick incarne une mère qui a dû lutter contre vents et marées ces dernières années. Réalisé par Tom Cineger et écrit par Noah Zayn Mortier, ce film a récemment été présenté en avant-première et sera projeté dans plusieurs festivals.
En parallèle, Annick travaille sur plusieurs projets prometteurs, dont le scénario d’un long-métrage coécrit avec un ami, et un nouveau projet en collaboration avec un réalisateur italo-suisse et une autre comédienne. Pour continuer à enrichir ses compétences, elle suit des cours en ligne avec Adam Davenport, qui l’accompagne sur les aspects commerciaux d’une carrière d’actrice et l’aide à perfectionner son art.
Instagram: https://www.instagram.com/annick_van_couwenberghe
Site: https://wozniakmanagement.co.uk/annick-van-couwenberghe